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Que chacun et/chacune s'aiment librement

  • Photo du rédacteur: Didier Guénin
    Didier Guénin
  • 17 mai 2023
  • 1 min de lecture

Voici 10 ans que le mariage est ouvert à toutes et tous.

Une ouverture pour l'avenir de notre société.


N’en déplaise aux thuriféraires d’une tradition qui n’a jamais existé, dire que le mariage c’est un papa et une maman qui s’aiment, c’est émettre une contre-vérité historique. Le mariage a été pensé comme l’alliance de deux familles ou clans, le marié et la mariée étant les instruments de cette alliance. Reproductivité des richesses possédées par les deux familles d’abord et reproductivité ensuite par les naissances attendues dont le mariage garantit juridiquement le lien de paternité.


Et c’est justement parce que le mariage s’est mu, au fil des années, en l’affirmation d’un acte d’amour qu’il est ainsi devenu une affaire d’individus qui s’aiment et non plus de familles

qui arrangent leurs affaires et leurs biens. C’est cette dimension interpersonnelle qui a conduit à l’ouvrir à tous, par respect du droit de chaque citoyen. Paradoxalement la possibilité juridique et sociale de l’alliance homosexuelle sort le couple en général y compris hétérosexuel de l’alliance sociale dans laquelle le mariage homme femme l’enfermait et renforce par conséquent la dimension amoureuse du mariage. L’alliance maritale consacre aujourd’hui l’amour de deux êtres qui s’aiment et veulent vivre pour eux-mêmes, au vu et au su de tous, leur amour.


Ainsi le mariage moderne constate le primat de l’individu, devenu maillon élémentaire de la société. Il énonce que l’alliance des individus fonde le social. C’est là un renversement profond. Nous passons d’une société où le social se fragmentait en individus à une société d’individus qui par leurs interactions composent le social.

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