Plus qu'un cri. Plusieurs cris au musée Munch à Oslo
- Didier Guénin
- 18 janv.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 janv.

Partons au Nord, à Oslo, découvrir le musée Munch.
L'occasion de poser ici un cri ; le "cri" que m'inspire la situation géopolitique, sociale, écologique, démocratique et économique de nos sociétés et de notre planète en ce début 2025.
Le nouveau musée Munch est sorti de terre, nous pourrions presque dire de la mer, en octobre 2021. L'on doit à l’architecte Juan Herreros sa haute forme, de 60 mètres de haut sur 13 étages, cubique et penchée, en résonance avec l'attitude voûtée de celui qui pousse ce si fameux cri.

Nous devrions d'ailleurs plutôt parler au pluriel, car le "cri" est multiple. Munch a peint cinq versions du tableau, dont les plus fameuses sont une tempera sur carton au musée Munch d'Oslo (de 83,52 cm de haut sur 66 cm de large), une peinture à l'huile et pastel (91 cm de haut sur 73,5 cm de large) et une troisième version en noir et blanc.

Par une judicieuse mise en exposition (qui protège les œuvres de la lumière) les 3 tableaux exposés au Musée Munch ne sont pas visibles en même temps.

NB : un quatrième "cri" a été acquis par un milliardaire norvégien pour 120 millions $. Et le cinquième "cri" est une lithographie réalisée en 1895 à Berlin.
Le "cri" symbolise l'homme moderne emporté par une crise d'angoisse existentielle. Il est considérée comme l'œuvre la plus importante de l'artiste. En arrière-plan le fjord d'Oslo, vu d'Ekeberg.
Munch a écrit dans son journal : "Je me promenais sur un sentier avec deux amis — le soleil se couchait — tout d'un coup le ciel devint rouge sang. Je m'arrêtai, fatigué, et m'appuyai sur une clôture — il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir de la ville — mes amis continuèrent, et j'y restai, tremblant d'anxiété — je sentais un cri infini qui passait à travers l'univers et qui déchirait la nature."
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