Loire à pieds, étape 7 : Savennières
- Didier Guénin
- 29 oct. 2022
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Ici nous sommes en terres de Savennières, un des trois grand cru d’Anjou, concentré sur trois communes La Possonnière, Savennières qui donne au vin son nom, et Bouchemaine où mes parents m’attendent pour déjeuner.
J’ai pour les vins racés une affection toute particulière, le Condrieu en vallée du Rhône est au sommet de mes préférences en blanc. Le Savennières, avec son empreinte si caractéristique de chenin blanc siège au Panthéon de mes péché-mignons. Assurément la gourmandise viticole n’est pas le péché que d’aucuns prétendent, mais une ode à la vie, une célébration des bienfaits de la terre et de la capacité des hommes à la cultiver.
Ici au creux des coteaux taillés dans le plateau, sur un sol où schistes gréseux et terres sablonneuses se mêlent, les vignes s’allongent au soleil du Val de Loire. Ici depuis des millénaires l’homme cultive la vigne que les moines angevins ont magnifié et que la comtesse de Serrant introduisit à la cour impériale, amplifiant sa renommée.
Le Savennières fait corps avec cette terre qui façonne ses arômes, jusqu’à son nom qu’il tire de la saponaire, cette herbe qui explose au printemps en fleurs roses dans les zones humides des bords de Loire et couvre les flots ligériens de bulles de savon. Par ses vertus, apaisantes pour la peau ou finement décapantes, la saponaire fit le bonheur des lavandières. Autre preuve s’il en fallait de l’intimité entre eau et vin.
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