Le chien et l'homme
- Didier Guénin
- 27 oct. 2021
- 2 min de lecture

Au paléolithique le loup et l’homme se sont familiarisés pas à pas, se rendant mutuellement des services tacites. Jusqu'à devenir chien.
Un campement d’hommes ayant acquis, par l’amélioration progressive de ses techniques de chasse et de découpage, une capacité à chasser plus que nécessaire est devenu un gisement intéressant de restes alimentaires. Pour le loup comme d'autres animaux, c'est là une source nouvelle d'alimentation. Un campement d'hommes est attractif.
Pour l'homme la double présence d’une meute de loups et d’un collectif humain crée une insécurité accrue pour un potentiel gibier pris en tenaille. De là à imaginer des coopérations tacites, comme on en trouve d’autres dans la nature, pourquoi pas ?
Et pourquoi ne pas franchir un pas supplémentaire dans le cheminement possible de la relation. Une proximité s’étant établie, est-il envisageable, que l’homme et le loup se soient rendu des services réciproques croissants : un ou plusieurs loups à proximité d’un campement sont de bons veilleurs dont les jappements, à l’approche d’une menace, sont une précieuse alerte. Cela mérite bien que les humains leur abandonnent quelque pitance. Et avec le temps, l’animal trouvant plus aisé de recevoir sa nourriture que de la chasser en serait venu à suivre plus étroitement le groupe d’hommes jusqu’à ne plus en avoir peur, jusqu’à intégrer le cercle domestique des humains et à devenir chien.
C’est là une explication plausible de la domestication du chien. En tout cas c'est au paléolithique supérieur que l'on voit apparaitre des représentations du chien.
De plus si les squelettes de Néandertal ont des marques de combats au corps à corps, ce n'est pas le cas de Sapiens... Ce qui nous indique qu'il sait chasser à distance. Certes il a maîtrisé plus finement les techniques de taille de silex et possède des javelots et des flèches. La présence du chien à ses côtés est également une explication de sa technique de chasse différente.
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